L’alchimie de la Chevreuse

Aujourd’hui, nous vous proposons une petite chronique, à deux voix et en témoignage croisé, sur une rando réalisée cet été, mais que l’on peut tout autant savourer en cette période automnale.

Un endroit fantasmé

La Vallée de Chevreuse, c’était un endroit fantasmé pour la Provinciale que je suis, arrivée à Paris il y a 4 ans. Ayant d’emblée exprimé mon envie et mon besoin de trouver, le temps d’un week-end, un peu de nature et un air respirable, la Chevreuse s’est imposée comme un lieu incontournable de la région parisienne qu’il fallait découvrir. Après Fontainebleau et sa forêt « landaise », je voulais donc aller explorer le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, située à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest de Paris et accessible en train. Mathieu connait bien la vallée pour l’avoir déjà parcourue en moto, mais le parcours à pied et sans voiture l’a tout de suite séduit.

Mission patrimoine naturel

Pour démarrer la randonnée de bon matin, disons 8h30, il faut être lève-tôt. Départ à 6h pour prendre le RER et le métro jusqu’à la gare Montparnasse, puis le Transilien jusqu’au Perray-en-Yvelines. Ça pique un peu, surtout un 14 juillet ! Pour se réveiller, rien de tel qu’un petit café pour Cécile et l’excitation de gagner au loto du patrimoine. Après seulement quelques minutes de marche, nous voici le long d’un étang où nous croisons quelques pêcheurs. Au cœur de forêts et de prairies, le long de cours d’eau ou de grandes propriétés, au pied de vieilles maisons en pierres, de moulins et de lavoirs, la variété des paysages verdoyants nous fait oublier que nous sommes si proches de Paris. Tel est le pouvoir de la Chevreuse.

S’engager, c’est pas donné

Notre parcours nous conduit jusqu’à la magnifique abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay de l’ordre de Cîteaux. Un endroit élégant, aujourd’hui transformé en « hôtel particulier » qui accueille et organise des réceptions, des séminaires, des séjours touristiques ou d’affaires. Sur le site internet de l’abbaye, la rubrique « philosophie » attise notre curiosité. Selon Philippe Savry, le gérant du lieu, y séjourner serait un « acte engagé » en préférant « à la richesse et au design tapageur, l’intemporelle harmonie de l’esthétique et de l’élégance à la française ». Bien sûr, cet engagement a un prix : 130, 295, voire 660 € la nuit. Mais le lieu est ouvert aux promeneurs et nous avons pu admirer gratuitement les ruines de l’Abbatiale et le parc. Nous quittons cet endroit majestueux, laissant s’affairer dernière nous le personnel de l’abbaye à dresser les tables de futurs convives.

Un sirop royal

Le GR1C nous fait traverser le Parc d’Ouest en Est : Auffargis, Dampierre-en-Yvelines, Saint-Forget, Maincourt-sur-Yvette, Chevreuse et, enfin, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, terminus du RER B et station pour nous permettre de rentrer chez nous. Nous pourrions terminer cette chronique en vous parlant du domaine de Dampierre et des grandes fêtes organisées pour les rois et reines de France, du Château de la Madeleine et du séjour que Jean Racine y fit en 1661, de la ferme de Coubertin et de ses fromages au lait de chèvres ou de vaches, du passé industriel et de la « rivière aux tanneurs » du village de Chevreuse… Mais nous préférons partager avec vous la saveur d’un sirop de citron ou de café à la cardamone, confectionné par l’Alchimiste, un artisan-siropier dont la boutique et la terrasse colorées invitent au délassement.

Le long de l’étang du Perray-en-Yvelines
Au milieu des fougères
L’Abbaye des Vaux-de-Cernay
À la terrasse de l’Alchimiste, à Chevreuse, avec le château de la Madeleine en arrière-plan

Sur le village de Chevreuse, un bel article du Parisien : « Chevreuse, le paradis des promeneurs »

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