Vous l’avez compris, nous aimons les vins nature, les plateaux de fromage et de charcuterie qui accompagnent leur dégustation. Depuis l’ouverture de ce blog le mois dernier, nous avons publié huit articles et trois d’entre eux parlent de vin ! On aime le vin donc, mais pas uniquement.
Sucré ou salé, solide ou liquide, avec les doigts ou des couverts, à la maison, au restau ou en pique-nique, après deux heures de préparation ou à la va-vite, on aime « faire bonne chère et grand feu », se régaler et partager de bonnes choses. Ce n’est pas pour rien qu’une rubrique du blog s’intitule « Gourmand ».
Une pâte sablée à la fleur d’oranger
Notre escapade dans la capitale drômoise a été l’occasion pour Cécile de découvrir le « suisse ». C’est un gâteau sablé, parfumé à la fleur d’oranger et traditionnellement façonné en forme de Garde suisse du Vatican. Le pape Pie VI est mort dans la prison de Valence en 1799. Pendant deux ans, un détachement de la Garde suisse pontificale veille sur sa dépouille jusqu’à son transfert à Rome. L’histoire raconte qu’une boulangère de Valence de l’époque eut l’idée d’élaborer un gâteau sablé à l’image du fameux costume des membres de la garde.
Nous étions à Valence pendant les Rameaux, la période où ce gâteau est traditionnellement confectionné. Nous avons aperçu plusieurs modèles dans les vitrines des boulangeries de la ville, notamment la Maison Nivon. Mais le suisse que nous avons dégusté était dans mon sac à dos et avait été préparé par ma mère, qui tient la recette de ma grand-mère. Au menu chez mes grands-parents à Privas, en Ardèche, il y avait souvent des mets drômois : le suisse de Valence donc, mais aussi le nougat de Montélimar ou encore les ravioles de Romans.
J’en mange depuis mon enfance et c’est un régal. Et je perpétue la tradition en en faisant régulièrement. Le dernier en date : un suisse en forme d’Ampelmann, les bonhommes des passages piétons à Berlin-Est et ailleurs en ex-RDA. Clin d’œil à l’attachement de Cécile pour cette ville et à mes origines allemandes (du côté de mon grand-père paternel).
La recette du suisse de ma grand-mère
- 500 g de farine
- 200 g de beurre
- 200 g de sucre
- 2 œufs sans les blancs
- Remplacer les blancs par une quantité égale d’eau et de fleur d’oranger
- Zeste d’une orange
- Zeste d’un citron
Mélanger et pétrir tous les ingrédients. Former un motif directement sur la plaque de cuisson. Conserver une épaisseur suffisante de pâte (au moins 1 cm) pour qu’elle reste fondante à l’intérieur. Dorer avec un jaune d’œuf. Enfourner 1 heure à 160 °C. Passer 2-3 minutes sous le grill pour accentuer la dorure si nécessaire.
Le gâteau suisse se conserve plusieurs jours. Il est parfait pour la pause goûter en pleine randonnée.
Merci pour la recette, bizarre que Cecile ne connaisse pas le broyé du Poitou, recette très similaire sans fleur d’oranger ni orange 🍊 , ni citron 🍋 !!!!!
Merci Stéphane pour ton petit mot. Je ne connais pas le broyé du Poitou, mais j’espère que tu nous inviteras pour le goûter 😉 A bientôt alors pour une dégustation! Bises.
Qu’on l’appelle Broyé du Poitou ou sablé suisse, c’est délicieux. Quand, en plus, on le façonne en Ampelmann, c’est encore plus savoureux! Mathieu n’a pas osé les colorer en rouge et en vert, même s’il paraît que des colorants naturels existent (betterave, pistache…). On vous laisse tester pour nous et dites-nous! Le sablé suisse se déguste aussi très bien accompagné d’un thé Earl Grey!
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