Ballade dans Belleville

  • Cécile 

Il est un quartier qui compte parmi mes coups de cœur à Paris, c’est celui de Belleville.

Belleville est chargée d’histoire, et aujourd’hui c’est un quartier qui donne l’impression d’avoir été préservé de la gentrification et l’airbnbisation de Paris.

Belleville est pleine de charme, populaire, multiculturelle. S’y aventurer, c’est déjà sortir des sentiers battus, oser le hors-champs touristique, aller chercher un autre Paris. C’est accepter de se laisser prendre par des odeurs, une ambiance particulière, hors du temps et déconnectée du tumulte de la ville.

D’ailleurs, se rendre à Belleville et y circuler est moins facile que d’accéder à la banlieue proche, bien mieux reliée au cœur de ville. On recommande donc de s’y promener à pied ou en vélo, pour ceux et celles à qui le dénivelé ne fait pas peur, et de prendre le temps d’explorer les petites ruelles et les cafés qui grouillent par-ci et par là. À Belleville, on prend son temps.

Quelques endroits à découvrir :

Le belvédère de Belleville

Nous avons commencé notre ballade à partir de la station de métro Philippe Auguste (ligne 2). On a remonté le long du cimetière du Père Lachaise qui, s’il est ouvert, vaut le coup de s’y attarder. Nous en parlerons plus tard dans ce blog.

C’est par la rue des Amandiers qu’on rejoint la rue de Ménilmontant au niveau de l’Église Notre-Dame de la Croix, imposante. On la contourne puis on rejoint, par la rue Lacroix, le parc de Belleville.

Le parc de Belleville est une pépite à plusieurs égards : campé sur la plus haute colline – avec Montmarte – de Paris, il offre une vue à couper le souffle. Sa forme triangulaire et en terrasses en fait un parc atypique. Le soir, des petits chats reprennent possession de leur territoire. Quelques pieds de vignes rappellent que Belleville fut dès le 18e siècle un terroir producteur de vin en région parisienne. Au milieu, la Maison de l’Air (17 rue Piat) fut jadis un centre d’études environnementales, spécialisé sur la qualité de l’air. Elle est malheureusement fermée depuis 2 ans.

On redescend ensuite par les ruelles qui évoquent l’eau : rue des Cascades, rue de la Mare, rue des Rigoles. Quelques recherches sur le Net nous apprennent que Belleville a pendant longtemps capté les eaux de pluie, pour les rediriger via un système d’aqueduc vers la ville. Au n° 42 de la rue, un petit bâtiment en pierre permettait jadis l’accès aux canalisations. En face, la rue de Saviès (qui veut dire « terre sauvage et inculte ») était, selon nos recherches, le nom de Belleville jusqu’au 17e siècle.

Street art et citées cachées

De retour du côté de la rue Ménilmontant et alentours (Bas-Belleville), on a été frappés par les Street arts, que l’on découvre à chaque coin de rue. Il en reste encore pas mal, même si la rue Denoyez, anciennement connue comme étant LA rue du Street-Art parisien, n’est plus. Un programme de réhabilitation des logements a mis fin à cette exposition en plein air, à ce foisonnement de créations artistiques, hautes en couleur qui recouvraient la totalité de la rue.

On termine notre déambulation par l’exploration de quelques citées cachées, piétonnes, aujourd’hui chasse gardée et particulièrement prisées, hier destinées aux ouvriers. En suivant le symbole du GR, on tombe sur la cité Leroy et la cité de l’Ermitage.


Quelques références et adresses pour découvrir Belleville

Quelques adresses à Belleville et Ménilmontant testées :

  • La Bellevilloise : brunch et concert (surtout jazz). Réservation impérative
  • Mon cœur Belleville : cuisine bio, fait maison. En hauteur.
  • Pakistanais : Samsara. Un bon point pour la soupe de lentilles (Daal). Et bien sûr, les cheese Nâm !

4 commentaires sur “Ballade dans Belleville”

  1. Belleville pour toujours ! J’y ai vécu deux années exaltantes, à rencontrer des gens vrais, au 121, Rue Faubourg du Temple. Ce quartier est dur et tendre à la fois (pauvre et rude, généreux et chaleureux) , très urbain et très ouvert (petites rues et grands boulevards, espaces verts), à la croisée du quartier chinois (10ème haut), du quartier Nord-Africain (10ème bas) et des bobos (11ème). Si vous avez la chance de pouvoir passer une porte cochère, sautez dessus : Les cours intérieures sont souvent très bien entretenues et pleines de petits jardins partagés !

    1. Bonjour Ludo. Merci de ton commentaire. Je ne savais pas que tu avais vécu dans ce quartier, quelle coïncidence !
      Puisque tu es installé à Londres depuis plusieurs années, je compte sur toi pour réfléchir à quelques sorties « hors des sentiers battus » et pour nous y conduire lors de notre prochaine visite dans la capitale anglaise 😉

  2. Top ! J’ai maintenant envie d’aller flâner dans Belleville…
    Et j’adore la carte des Vosges dans la section « à propos » ! Une de mes randonnées préférées est dans les Vosges, c’est pour moi la plus belle des crêtes vosgiennes : départ et retour au parking du lac blanc, traversée des crêtes jusqu’au Tanet, se restaurer des meilleurs Fleischnackas à l’auberge du Schupferen (et se délecter du chèvre frais fait sur place), retour par le lac des truites !

  3. Merci Mathilde. Je constate que tu es randonneuse… et gourmande comme nous 😉 Au plaisir de partager une prochaine excursion !

Les commentaires sont fermés.